LÉGER TREMBLEMENT DU PAYSAGE
A FAINT TREMBLING OF THE LANDSCAPE
long métrage feature film 2008, 1h20, 35mm et DCP, couleur

avec une version courte with a short version (60') :
PERSPECTIVES ATMOSPHÉRIQUES
ATMOSPHERIC PERSPECTIVES

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Tableau, constitué par touches successives, et quelques métaphores, d'une petite communauté humaine vivant apparemment aux premiers moments de la conquête spatiale, et confrontée à un événement naturel autour duquel se cristallisent quelques réflexions sur l'espace, l'espèce, et le temps, qui pourraient ensuite se propager chez le spectateur, puisque tel est le but de ce nouvel essai de filmosophie, ou philosophie par le film (une sorte de philosophie amusante).  

A tableau constructed as a series of fine touches which stand as series of metaphors, the film stages a small community of humans seemingly poised on the verge of the space age. They are confronted with a natural event which triggers off a meditation on space, species and time, into which the viewer might well be drawn –at least if this new attempt at “filmosophy” – a rather playful way of toying with philosophy through film – does not totally miss its target.

     
 

Un des plus grands plaisirs au cinéma ne vient-il pas de découvrir d'autres mondes?
La première bonne nouvelle de Léger tremblement du paysage, c'est qu'il ne copie pas le monde qui nous entoure mais qu'il invente un monde à soi.
Ou du moins la connaissance du monde que le film nous transmet est-elle autre, comme lorsqu'on dit que l'essentiel est invisible pour les yeux. Et le monde que substitue à notre regard Philippe Fernandez tient des inventeurs, des peintres.
Dans un décor pareil à un immense terrain d'expérimentation, la caméra flotte comme dans un mouvement perpétuel, la mise en scène instaure une distance élégante avec ce mélange de trivial et de sublime qu'on nous propose. Les personnages interrogent leur lien au monde, comment y être ; comment le regarder. Etrangeté et drôlerie des visages, des actions, qu'on ne peut réduire en une ligne à telle ou telle intrigue mille fois vue, qu'on ne peut « pitcher ».
Notre attention est dès lors requise, notre curiosité peut s'éveiller, notre cerveau et nos sens s'ouvrir : au récit atomisé, lui aussi en arborescence, aux couleurs, aux cadres et à l'espace, au montage diffracté, propres à susciter en nous cette sidération commune à tant de grands films de l'ère moderne. Aurélia Georges

61e Festival de Cannes (2008), programme ACID
6es Rencontres du Cinéma Français, Pau
13e PIFF (Pusan International Film Festival) Corée du Sud
1er Cinémascience, Bordeaux, compétition internationale
25e Französische Filmtage Tübingen Stuttgart
12e Festival du Film Français, Albi
23e Festival International du Film de Belfort
14es Journées philosophiques de Vouillé 2009
38e IFFR (International Film Festival Rotterdam) 2009 Bright Future
26e Festival international du premier film, Annonay 2009
19e Festival Ciné Junior Prix : Du grain à démoudre
11e FIFFBA (Festival international du film francophone de Bratislava)
10e Festival international Du grain à démoudre (Gonfreville l’Orcher)
11es Rencontres des Cinémas d'Europe (Aubenas, France)
12e Festival du Film Français, Prague (compétition / choix de la critique tchèque)
4es RISC (Rencontres Internationales Sciences et Cinémas), Marseille 2010



     

J'ai voulu un film sans narration et sans drame, qui n’occuperait pas l’esprit du spectateur avec une situation conflictuelle plus ou moins artificielle, mais qui préfèrerait le relier avec les dimensions supérieures de la vie (avec un grand V, celle que nous devons à l’Univers), occultées par nos occupations quotidiennes autant que par ce que nous donne habituellement à voir le cinéma. Je préfère ainsi à sa conception courante un cinéma de la décroissance, avec moins de tout ce qui est censé constituer un spectacle réussi, et plus d'essentiel. C’est ainsi dans l’absence relative de scénario et un certain dépouillement formel que pourra advenir l’état réflexif que je voudrais propager. C’est aussi pourquoi l'unique évènement du film, digne des plus gros films à grand spectacle, est traité ici de manière inversement spectaculaire, car la réflexion qu'il est susceptible d’engendrer est bien plus passionnante que les sensations fabriquées. Faire des films n'a pour moi de sens que dans la mesure où ils pourraient contribuer à déplacer quelque chose dans notre rapport au monde, en même temps que dans l’acception convenue du cinéma. Ph.F

 
E X T R A I T S   ENGLISH SUBTITLED EXCERPTS      

Scénario, réalisation, montage et mixage script, direction, editing, sound mix : Philippe Fernandez
Avec cast : Michel Thébœuf, Bernard Blancan, Anatole Vialard, Corentin Chapa
et Chantal Quillec, Toto Nobo, Pierre Coudeneau, Carine Bouquillon, Emmanuel Moynot
Image camera : Fred Mousson
Musique music : Philippe Fernandez, Plimplim, Christian Vialard
Production : Ostinato Production (Virginie Bonneau & Benoit Saison)
avec la participation with financial supports du CNC,
le soutien de la Région Aquitaine, de la Région Poitou-Charentes, du département de la Charente Maritime,
de la Maison du Film Court, de la PROCIREP, de l'ANGOA AGICOA,
et l'aide à la post-production de la Région Ile-de-France.

Distribution : Contre-allée 33(0)1 42 46 27 42
sortie nationale : 26 août 2009

 

critiques / presse :
Jacques Mandelbaum, Le Monde, 26-08-2009
Jean-Michel Frodon, Les Cahiers du Cinéma n°647
Roland Hélié, Evene, 24-08-09

un article d'Erik Bullot

interview par Baptiste Houssin et Anne Chaniolleau, Cannes, mai 2018 :