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TREMBLEMENT DU PAYSAGE |
Tableau, constitué par touches successives, et quelques métaphores, d'une petite communauté humaine vivant apparemment aux premiers moments de la conquête spatiale, et confrontée à un événement naturel autour duquel se cristallisent quelques réflexions sur l'espace, l'espèce, et le temps, qui pourraient ensuite se propager chez le spectateur, puisque tel est le but de ce nouvel essai de filmosophie, ou philosophie par le film (une sorte de philosophie amusante). | A tableau constructed as a series of fine touches
which stand as series of metaphors, the film stages a small community
of humans seemingly poised on the verge of the space age. They are confronted
with a natural event which triggers off a meditation on space, species
and time, into which the viewer might well be drawn –at least if
this new attempt at “filmosophy” –a rather playful way
of toying with philosophy through film – does not totally miss its target. |
61e Festival de Cannes (2008), programme ACID Un des plus grands plaisirs au cinéma ne vient-il pas de découvrir d'autres mondes? |
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J’ai voulu un film sans narration et sans drame, qui n’occuperait pas l’esprit du spectateur avec une situation conflictuelle plus ou moins artificielle, mais qui préfèrerait le relier avec les dimensions supérieures de la vie (avec un grand V, celle que nous devons à l’Univers), occultées par nos occupations quotidiennes autant que par ce que nous donne habituellement à voir le cinéma. Je préfère ainsi à sa conception courante un cinéma de la décroissance, avec moins de tout ce qui est censé constituer un spectacle réussi, et plus d'essentiel. C’est ainsi dans l’absence relative de scénario et un certain dépouillement formel que pourra advenir l’état réflexif que je voudrais propager. C’est aussi pourquoi l'unique évènement du film, digne des plus gros films à grand spectacle, est traité ici de manière inversement spectaculaire, car la réflexion qu'il est susceptible d’engendrer est bien plus passionnante que les sensations fabriquées. Faire des films n'a pour moi de sens que dans la mesure où ils pourraient contribuer à déplacer quelque chose dans notre rapport au monde, en même temps que dans l’acception convenue du cinéma. Ph.F. |
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Scénario, réalisation, montage et mixage script,
direction, editing, sound mix : Philippe Fernandez |
sortie nationale : 26 août 2009 critiques / presse : interview par Baptiste Houssin et Anne Chaniolleau, Cannes, mai 2018 :
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